STEINBACH & son histoire

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LE BLASON DE STEINBACH
 
« D’or, à un sapin arraché de sinople, le tronc et les racines de sable, accompagné en chef : à dextre d’une grappe de raisin de gueules, tigée et feuillée de sinople, à sénestre, une masse et un marteau d’azur emmanchés de sable, posés en sautoir. »

Le blason de Steinbach symbolise et synthétise parfaitement son patrimoine : ses forêts (le sapin), ses vignes (la grappe de raisin), ses mines (le marteau et la pointerolle), et son Histoire (la Croix de Guerre, décernée à Steinbach suite aux pertes et aux dégâts subis par le village pendant la Première Guerre mondiale).

TOPONYMIE 
Steinbach signifie « ruisseau pierreux », allusion à l’aspect de son ruisseau, l’Erzenbach.

TOPOGRAPHIE 
Le village est niché dans un vallon à 2 km au N.O. de Cernay. Il se situe à une altitude de 360 mètres (425 mètres à la mairie).

UN SURNOM
Les Steinbachois sont surnommés « Les Coucous »


HISTOIRE

Le 31 octobre 1187, le pape Grégoire VIII confirma les possessions de l’abbaye de Lucelle dans lesquelles figuraient un cellier et des vignes, au lieu-dit Birlingen, entre Cernay et Steinbach. C’est la première mention du nom du village et elle coïncide avec celle de son vignoble.

A partir de 1324 Steinbach, jusqu’alors sous l’autorité des comtes de Ferrette, passa sous la coupe des ducs d’Autriche. Le village ne formait à l’époque qu’une seule commune avec la ville de Cernay.

Durant la période « Suédoise » de la Guerre de Trente Ans (1632-1639), la Haute-Alsace fut le théâtre de massacres et de pillages perpétrés par les diverses armées qui sillonnaient la région. Steinbach ne fut pas épargné : quatre habitants sur cinq moururent ou s’enfuirent.

En 1648, les Traités de Westphalie consacrèrent le rattachement des terres impériales d’Alsace au Royaume de France. Le roi Louis XIV ayant autorisé les étrangers catholiques à habiter l’Alsace, les Suisses furent particulièrement nombreux à venir s’y installer. Ces nouveaux habitants firent souche et participèrent à la remise en culture des terres laissées à l’abandon pendant la guerre.

Au siècle suivant, en 1789, la Révolution entraîna ici aussi une série d’émeutes et de pillages dont les victimes furent les nobles, les religieux, les juifs et quelques fonctionnaires.

Plus tard, durant les années 1820-1830, l’industrie textile prit de l’extension dans le canton de Cernay. Deux fabriques de tissage sont mentionnées à Steinbach en 1837.

En 1847, après des décennies de démêlés avec Cernay, Steinbach obtint son autonomie administrative. En 1583 le village, qui faisait partie de la paroisse catholique de Cernay, avait été érigé en paroisse par le pape Grégoire XIII.

En 1859, Joseph Rollin installa dans l’un des tissages sa fabrique de caoutchouc qui connut un essor rapide. A la fabrication de vêtements et de draps caoutchoutés, utilisés dans l’impression des indiennes alsaciennes, succéda la fabrication d’articles techniques en caoutchouc pour usages industriels (joints, tuyaux, objets moulés…).

En 1902, l’exploitation des mines du vallon du Silberthal et des pentes environnantes cessa définitivement. Pendant plusieurs siècles, l’exploitation des mines de fer, d’argent et de plomb avait été une activité économique importante de Steinbach.

Le 4 janvier 1915, au terme de violents combats et après l’évacuation de la population, Steinbach fut conquis au corps à corps par les soldats du 152e Régiment d’Infanterie (*). Le front se stabilisa à la lisière du village qui resta français jusqu’à la fin de la guerre mais Steinbach n’était plus qu’un champ de ruines.

Le 4 février 1945, Steinbach fut libéré par les troupes françaises après avoir été durement éprouvé durant l’hiver 1944-1945.

Les années 50 et 60 virent le développement de l’usine Rollin qui, en 1969, comptait près de 350 salariés.

Fin des années 80 jusqu’au début des années 2000
, le vignoble de Steinbach gagna en surface et en renommée. Les cuvées steinbachoises sont à découvrir !

En 2013, le site steinbachois de l’entreprise Rollin qui, entretemps, avait été reprise par le groupe américain « Grace » puis par le groupe suédois « Trelleborg », ferma définitivement. Son activité avait été transférée à Cernay en 1990.

​​​​​​​En 2021, sur la friche Rollin et le parking de l’entreprise, le Groupe « Karbon » développe un projet immobilier qui s’étendra sur les huit années à venir.

(*) Steinbach est jumelé avec la 1ère Compagnie du 152e RI, régiment surnommé « Les Diables Rouges », d’où le nom de la place du Monument aux Morts.
 
Le plan du « CIRCUIT 14-18 » et des exemplaires de l’ouvrage « Steinbach 1914-1918, un petit village d’Alsace dans la Grande Guerre » sont disponibles à la Mairie.